L’Algérie s’apprête à interdire certains produits dangereux pour la santé

L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) s’apprête à transmettre un rapport crucial aux hautes autorités du pays. Un rapport susceptible d’aboutir à l’interdiction de plusieurs produits jugés nocifs pour la santé des citoyens. L’annonce a été faite par le Professeur Kamel Senhadji, président de l’Agence, qui alerte sur l’urgence de renforcer les mécanismes de prévention face aux menaces sanitaires multifactorielles.

« L’Agence est une institution scientifique dont la mission première est d’anticiper les crises sanitaires de manière rationnelle, à partir de données chiffrées et d’analyses rigoureuses », a souligné le Pr Senhadji.

Selon lui, les principales menaces actuelles pour la santé publique sont liées à trois fronts. Il s’agit de la mauvaise alimentation, les pollutions environnementales et les effets du changement climatique. L’ANSS travaille sur des bases de données scientifiques permettant de faire des corrélations précises entre certains facteurs. Il est question de consommation excessive de sucre, de sel et de l’exposition à des produits chimiques. Ces facteurs responsables de de l’apparition de maladies chroniques comme le diabète, les maladies cardiovasculaires ou encore certains cancers.

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« Ces maladies ne tombent pas du ciel. Elles sont le résultat d’un mode de vie dégradé, souvent imposé ou subi, et de l’exposition prolongée à des produits potentiellement toxiques », a-t-il précisé.

Dans ce contexte, un rapport scientifique détaillé, actuellement finalisé, met en évidence ces corrélations et propose des mesures concrètes. Il sera transmis dans les prochains jours au Président de la République. L’objectif : permettre aux autorités de prendre des décisions réglementaires fortes, notamment l’interdiction ou la régulation stricte de certains produits.

Plusieurs produits concernés

Parmi les produits concernés par ce rapport de l’Agence, le professeur évoque les cosmétiques et produits de maquillage non conformes aux normes sanitaires et les produits ménagers utilisés au quotidien (vaisselle, nettoyage, etc.). Aussi, des substances chimiques utilisées dans l’industrie ou importées sans contrôle rigoureux.

Le Pr Senhadji insiste sur le fait que ces produits sont souvent utilisés de manière innocente par les citoyens, notamment les femmes au foyer, sans conscience des risques encourus. Une fois les preuves scientifiques établies, le rôle des pouvoirs publics sera de protéger la population par voie réglementaire, a-t-il affirmé.

« Si une industrie dépasse les seuils admissibles d’émissions toxiques ou si des produits importés ne répondent pas aux normes, l’État pourra intervenir et interdire. C’est une question de santé publique. »

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Enfin, l’Agence compte également mener une campagne pédagogique d’ampleur, destinée à sensibiliser la population aux bons comportements alimentaires. Mai aussi, à la gestion de l’exposition au soleil ou aux polluants, et à la promotion d’une culture sanitaire durable.

Le message est clair : la santé ne peut plus être laissée au hasard, et l’État entend jouer pleinement son rôle de garant de la sécurité sanitaire des citoyens. Le rapport de l’ANSS pourrait bien constituer une étape décisive vers une nouvelle politique de santé publique en Algérie.

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