Plus de 250 centres de chimiothérapie seront ouverts avant la fin de l’année

Face à la montée alarmante des cas de cancer en Algérie, les autorités sanitaires ont dévoilé un plan ambitieux. Il s’agit de moderniser les infrastructures et d’améliorer l’accès aux traitements.

Lors d’une séance au Conseil de la nation ce jeudi, le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a annoncé l’ouverture de nouveaux centres de santé. Il a ainsi révélé l’ouverture de 256 centres de chimiothérapie et l’acquisition de 29 nouveaux accélérateurs de particules d’ici fin 2025.

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Un renforcement majeur des capacités de traitement

Avec plus de 60 000 nouveaux cas de cancer recensés chaque année, dont 15 000 cancers du sein chez les femmes, le système de santé algérien est sous tension. Pour y faire face, le gouvernement mise sur une meilleure répartition géographique des équipements. Les 29 accélérateurs de particules – utilisés en radiothérapie – porteront leur nombre total à 88, avant d’atteindre 90 appareils en 2026, se rapprochant ainsi de la norme internationale d’un accélérateur pour un million d’habitants.

Parallèlement, sept nouveaux centres anticancer (CAC) viendront s’ajouter aux dix déjà opérationnels, afin d’offrir des conditions de prise en charge plus dignes. Actuellement, le pays compte 21 centres spécialisés, 132 unités de chimiothérapie et 62 accélérateurs.

Prévention et innovation au cœur de la stratégie

La stratégie nationale mise aussi sur la prévention, qui pourrait éviter 40 % des cancers. Un partenariat avec la Commission nationale soutient 3 centres de recherche, 24 laboratoires et 12 projets, notamment en intelligence artificielle et biotechnologies.

Autre priorité : l’accès aux médicaments. La moitié du budget de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) est consacrée aux traitements anticancéreux, soulignant l’ampleur des besoins.

Rénovation des infrastructures vétustes

Interrogé sur la clinique Amine-Zirout du CHU de Beni Messous, reconnue pour son état dégradé, M. Saïhi a expliqué que l’absence de statut juridique clair avait retardé sa rénovation. Cependant, un nouveau bâtiment est en construction sur le même site, avec un taux d’avancement dépassant 60 %.

Un défi de santé publique urgent

En 2022, 64 713 nouveaux cas ont été enregistrés, causant 35 778 décès. Les cancers les plus fréquents chez les hommes sont ceux du côlon, de la prostate et du poumon. Pour les femmes, elles sont majoritairement touchées par le cancer du sein, du colorectal et du col de l’utérus.

Avec ces mesures, les autorités espèrent réduire les inégalités territoriales et offrir des soins de qualité. Cependant, la mobilisation contre les retards de diagnostic et le renforcement de la prévention restent des chantiers prioritaires.

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