L’Algérie consacre 20 milliards DA pour la lutte contre le cancer

En 2023, l’Algérie a enregistré entre 45.000 à 47.000 cas de cancer. Pour lutter contre cette pathologie, l’Etat a consacré une enveloppe de 20 milliards de dinars, selon le ministre de la Santé, le professeur Abdelhak Saïhi.

Intervenant en marge de l’ouverture du 7e Salon d’Information sur le Cancer, qui se tiendra du 3 au 5 du mois en cours à la SAFEX à Alger, le ministre a indiqué que la lutte contre le cancer s’articule autour de trois principaux axes. Le premier est basé sur le soin au patient et sur la prévention avec un travail de coordination multisectoriels. Le deuxième sur les traitements innovants et l’achat de médicaments au niveau des pharmacies centrales et des hôpitaux et qui constitue plus de 47% du budget alloué. Quant au troisième axe il concerne la prévention et les méthodes réglementaires et législatives afférentes à cet aspect.

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Saihi a expliqué, dans ce sens, que son département a fait de la prévention la base du travail de proximité et elle figure dans la stratégie du ministère de la Santé. Cette stratégie, poursuit-il, se repose sur sept fondamentaux, lesquels comprennent 144 activités et 29 objectifs à atteindre, pour lutter contre le cancer, à commencer par les facteurs de risques.

L’ouverture de plus de 20 centre anticancer

Le ministre a également relevé que depuis 2020, les résultats de cette stratégie ont porté leurs fruits, notamment à travers la concrétisation des projets des centres d’oncologie dans  les wilayas et dont le nombre est passé de 7 à 21 centres anti-cancer  (CAC). Il ajoute que deux d’entre eux seront livrés incessamment dans les wilayas de Djelfa et de Chlef.

Le but étant, selon le ministre, de rapprocher le malade des spécialistes, garantir l’accessibilité aux soins, mais surtout rapprocher les délais des rendez-vous qui étaient éloignés.

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Par ailleurs, le ministre a insisté sur la lutte aussi contre les facteurs favorisants cette maladie, à l’exemple de la sédentarité, l’obésité et la mauvaise alimentation. «L’Etat veille à mettre sur le marché des produits de consommation avec des normes internationales, dont les boissons et certains aliments sucrés », affirme-t-il.

Selon le ministre, il faut imposer certaines normes, même si les études épidémiologiques montrent que le taux de patients atteints de cancer en Algérie est inférieur à celui enregistré dans d’autres pays. « Le citoyen algérien a pris conscience des dangers de cette maladie et a amélioré sa qualité de vie, en consommant sainement et en pratiquant du sport qui reste fondamental, notamment dans les écoles », note le ministre.

Pour lui, la loi de la prévention va renforcer le travail collectif et contribuer massivement à réduire le nombre de cas de cancer.