La pénurie de produits d’anesthésie en Algérie n’a touché que le secteur privé

Les hôpitaux et établissements de santé publics n’ont pas été touchés par la pénurie de produits d’anesthésie, selon le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi. Le manque de cette matière essentielle pour les soins dentaires a été enregistré dans le secteur privé.

S’exprimant à l’occasion de l’inauguration d’une polyclinique à rue Cervantes dans la capitale Alger, le ministre de la Santé a également expliqué que certaines cliniques privées n’étaient pas en mesure d’acquérir les produits.

« Le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a annoncé qu’il s’occuperait du problème, et 100 000 unités ont été mises sur le marché « , a-t-il ajouté.

Il est à noter que dans une correspondance adressée au président de la République le 24 avril dernier, le Conseil national de l’ordre des médecins dentistes avait tiré la sonnette d’alarme, dénonçant la pénurie de l’anesthésie dentaire en Algérie, un produit indispensable qui a paralysé l’activité des dentistes et praticiens de santé.

La réaction du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique n’a pas tardé. Deux jours plus tard, la tutelle a annoncé la prise de mesures pour mettre fin à la perturbation de l’approvisionnement des produits d’anesthésie dentaire.

La disponibilité sera assurée par une production locale

Pour assurer la disponibilité et mettre fin au problème de la perturbation de l’approvisionnement des cabinets en produits d’anesthésie, le département de Ali Aoun avait indiqué avoir agréé trois projets de production locale d’anesthésiants.

Il s’agit des unités d’Oran, de Tipasa et de Batna. L’étape du conditionnement secondaire débutera dans les prochains mois avec obligation de passer progressivement à un processus de production intégral.

Rappelons que le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique avait indiqué que les raisons de la perturbation de la disponibilité d’anesthésiants, sont dues à des « facteurs exogènes » liés « à l’arrêt de l’approvisionnement du marché national de la part du plus grand fournisseur ».

Aussi, à la demande d’augmentation des prix de ce produit, estimé à trois fois supérieurs aux prix habituels, par un autre fournisseur, explique le ministre.