En parcourant les différentes plateformes de réseaux sociaux, on constate la publication de nombreuses offres de formation dans la spécialité de vendeur en pharmacie. La plupart de ces formations ne dépassent pas la durée d’une semaine pour un prix de moins de 10 000 DA/Jour ou plus.

Il existe même des offres de formation accélérée avec une durée de seulement trois jours dans le métier d’assistant et de vendeur en pharmacie, avec l’obtention en fin de cycle d’un certificat reconnu par l’État.

Les modules proposés par ces centres de formation, comprennent l’apprentissage des familles de médicaments et de leurs noms commerciaux, la lecture des prescriptions médicales et l’application de la carte «Chifa ».

Lire aussi : Lancement de concours de recrutement d’enseignants hospitalo-universitaires

D’autres modules comprennent également, la formation en administration des injections, à identifier les groupes sanguins, à secourir et à mesurer la tension artérielle et le diabète des passions.

Des formations qui sont, en fait, loin de répondre aux besoins réels des clients qui, dans la plupart du temps, n’achètent pas seulement des médicaments, mais demandent des conseils et des informations liés à leur maladie et aux traitements.

C’est « de l’escroquerie » !

Sur cette question, le vice-président du Syndicat national des pharmaciens privés, Mourad Chabounia, a qualifié la formation d’un vendeur ou d’un assistant en pharmacie, qui ne dure pas plus d’une semaine voire un mois, comme « une escroquerie contre les jeunes chercheurs d’emploi ».

Il a attribué la raison de la diffusion de telles offres de formation, à l’absence d’écoles spécialisées dans la formation des assistants en pharmacie, contrairement à ce qui existe dans le domaine paramédical, où il existe une école de formation et de diplôme d’infirmier.

Lire aussi : Hausse du nombre de médecins spécialistes affectés aux régions du Sud

Selon Chabounia, la majorité des vendeurs en pharmacie sont des diplômés universitaires dans la spécialité biologie. « Cependant, nous exigeons que les écoles les forment davantage dans cette spécialité », a-t-il souligné.

Le ministère de la Santé proposera bientôt des formations

Par ailleurs, le syndicaliste a révélé l’existence d’un projet de formation de vendeurs en pharmacie à travers le Ministère de la Santé, ajoutant qu’il y aura prochainement la création de poste d’assistant en pharmacie, après l’adoption des textes juridiques relatifs à ce nouveau statut, qui impose un diplôme dans la spécialité pharmacie.

Lire aussi : Interdiction pour les pharmacies de vendre des dispositifs médicaux et du paramédical

Chabounia a évoqué également l’existence d’une nouvelle formation à l’université dans la spécialité de pharmacien, et cela s’applique à tout étudiant universitaire dans n’importe quelle spécialité qui souhaite se former dans le domaine de la pharmacie en tant qu’assistant pharmacien.

Ces mesures contribueront, selon le Chabounia, à « élever le niveau de la profession de pharmacien en Algérie et à lui donner sa vraie valeur dans la société, d’autant plus qu’il s’agit d’une profession noble ».