La maladie d’Alzheimer est complexe à cause de multiples raisons et nécessite plus d’un traitement. Des recherches révolutionnaires dans la lutte contre cette maladie ont été présentées à la 49ᵉ édition du Salon Arab Health à Dubai par le PDG de Re:Cognition Health.

Dans sa conférence à l’occasion de l’Arab Health, le Dr Emer MacSweeney, PDG et consultant neuroradiologiste chez Re:Cognition Health, une clinique pionnière spécialisée dans le diagnostic, le traitement et les soins des patients souffrant de troubles cognitifs et de santé mentale – a détaillé ses perspectives prudemment optimistes dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer à un stade précoce. 

La cause la plus fréquente de cette maladie est un trouble cérébral caractérisé par des changements dans les zones du cerveau responsables de la mémoire, de la pensée, du langage, du comportement et des compétences sociales, qui montrent tous un déclin progressif au fur et à mesure de la progression de la maladie. 

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Ces changements conduisent à des dépôts de certaines protéines toxiques pour le cerveau, par exemple, l’amylose et le tau, qui sont précisément les cibles des nouveaux traitements les plus prometteurs.

Selon Alzheimer’s Disease International (ADI), 55 millions de personnes dans le monde vivaient avec la démence en 2020 et ce nombre devrait tripler d’ici 2050 en raison du vieillissement de la population mondiale. D’où l’importance de développer des médicaments qui peuvent ralentir ou idéalement arrêter la progression de cette maladie.

Trois nouveaux traitements

1- Lecanemab : Développé par Eisai, Lecanemab est un nouvel anticorps monoclonal qui agit contre la protéine amyloide susmentionnée. Il a été approuvée par la Federal Drug Administration (FDA) en 2023 et est actuellement en cours d’examen par l’Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA) et par l’Agence européenne des médicaments (EMA).

Lecanemab est déjà sur le marché aux États-Unis, en Chine et au Japon, et est disponible dans de nombreux hôpitaux en Inde. Dans une étude mondiale portant sur 1 795 volontaires atteints d’une maladie d’Alzheimer à un stade précoce, les patients ayant reçu des perfusions bimensuelles de Lecanemab ont présenté une réduction de 27 % du taux de déclin cognitif progressif sur 18 mois par rapport à ceux traités par placebo.

2- Donanémab : Cest également un anticorps monoclonal contre la protéine amyloide toxique administrée par perfusion et est actuellement examiné par la FDA. Sur les 1 736 participants à une étude clinique mondiale, 35 % ont montré une réduction du déclin cognitif et une réduction de 40 % du déclin fonctionnel lié aux activités de la vie quotidienne par rapport au groupe placebo.

Les résultats les plus impressionnants, cependant, ont été observés chez les personnes qui présentaient les symptômes cognitifs les plus légers au moment de commencer l’étude, avec plus de 60 % de réduction du déclin fonctionnel, d’où l’importance du diagnostic le plus précoce possible.

3- HMTM : Enfin, le HMTM de TauRx est destiné à lutter contre la protéine tau et a produit des résultats passionnants lors de tests achevés en 2023. Il est actuellement soumis à la FDA, au MHRA et à d’autres organismes de réglementation. Contrairement aux anticorps monoclonaux amyloides, ce médicament peut être pris par voie orale.

Les derniers conseils d’avenir

Selon le Dr Emer MacSweeney, l’accent a été mis sur les traitements anti-amyloides, car les biomarqueurs initiaux ont détecté des protéines amyloides toxiques. Cependant, il est bien reconnu que la protéine tau, qui peut maintenant être détectée et quantifiée à l’aide de biomarqueurs, est la protéine toxique la plus étroitement corrélée aux symptômes et au taux de progression de la maladie d’Alzheimer.

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En effet, il est possible d’avoir des niveaux élevés de protéine amyloide toxique sans symptômes de la maladie d’Alzheimer, et si modérément symptomatique, cela peut ne pas être corrélé avec la progression de la maladie. Comme pour toutes les maladies complexes, le traitement de la maladie d’Alzheimer évoluera vers une médecine de précision personnalisée, avec de multiples médicaments.

Un autre point clé de la conférence du Dr MacSweeney, c’est fait que la définition même de la maladie d’Alzheimer a changé à la lumière de ces progrès scientifiques récents. Elle a ajouté :

« Cette maladie doit maintenant être considérée comme une entité biologique entièrement définie par des biomarqueurs amyloides, tau et de nouvelles neurodégénérationnelles, quels que soient les symptômes cliniques ou le déclin fonctionnel.

Ces biomarqueurs peuvent être détectés jusqu’à 20 ans avant les premiers symptômes. Par conséquent, à l’avenir, il devrait être possible de considérer la maladie d’Alzheimer comme une condition évitable.»