Une nouvelle réglementation d’importation inquiète les opérateurs du secteur médical en Algérie

Les importateurs de produits pharmaceutiques sont en alerte. Une nouvelle mesure du ministère du Commerce extérieur complique leurs activités. Désormais, toute opération d’importation doit être préalablement validée par un visa ministériel.

Depuis le 9 juillet, les importations de médicaments et matières premières doivent suivre un cadre strict. Un « programme prévisionnel d’importation » visé par les autorités est obligatoire. Cette règle s’applique même aux opérations en cours depuis le 1er juillet.

L’Association des Banques et Établissements Financiers (ABEF) a alerté ses membres. Dans une note du 1er juillet, elle exige ce document pour toute ouverture de lettre de crédit. Les banques doivent désormais vérifier ce visa avant toute transaction.

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Risque de pénuries et surcoûts logistiques

Les professionnels du secteur pharmaceutique tirent la sonnette d’alarme. Certains produits sont déjà bloqués dans les ports, ce qui fait flamber les frais de stockage payés en dollars par les importateurs. La crainte d’une rupture de stocks grandit.

Cette mesure touche aussi d’autres secteurs. Les entreprises importatrices, qu’elles revendent en l’état ou transforment les produits, sont concernées. Les procédures administratives s’alourdissent.

Le ministère tente d’apaiser les tensions

Face aux inquiétudes, le ministère du Commerce extérieur a réagi. Un communiqué du 24 juillet propose une solution temporaire. Les importateurs sans visa peuvent envoyer un dossier avant le 10 août à l’adresse [email protected].

Les pièces exigées incluent une lettre explicative, un tableau estimatif certifié et un extrait du registre de commerce. Pour les usines, un procès-verbal d’existence est nécessaire.

Un délai pour régulariser les marchandises bloquées

Un second communiqué offre une bouée de sauvetage. Les importateurs dont les cargaisons sont immobilisées peuvent régulariser leur situation. Ils doivent fournir les justificatifs par email.

Cependant, les professionnels restent sceptiques. Les médicaments sont des produits sensibles. Les retards pourraient avoir des conséquences graves. Le ministère de l’Industrie pharmaceutique, responsable des programmes prévisionnels, est sous pression.

Un secteur en attente de clarifications

La nouvelle réglementation vise à mieux contrôler les importations. Mais elle génère des craintes chez les opérateurs économiques. Entre procédures complexes et risques de pénuries, le secteur pharmaceutique espère des ajustements.

Les jours à venir seront décisifs. Les autorités devront concilier régulation et fluidité des approvisionnements. L’enjeu est de taille : garantir l’accès aux médicaments tout en sécurisant les importations.

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