L’urgence d’un diagnostic précoce contre les rhumatismes chroniques inflammatoires en Algérie

Les rhumatismes inflammatoires chroniques impactent lourdement la vie des patients. Ce constat a été rappelé lors de la 6e Journée nationale dédiée à ces pathologies, organisée par la Fondation Enaya Arthrite-Spondyloarthrite en Algérie (FEAS).

Selon Bilal Belkham, président de la FEAS, cette journée annuelle facilite les échanges entre patients et professionnels de santé. Elle concerne notamment les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde, de spondylarthrite ou de rhumatisme psoriasique.

Belkham a souligné les difficultés d’accès aux traitements. « La bataille contre la maladie implique aussi les autorités », a-t-il affirmé. En effet, les ruptures de stocks de traitements biologiques aggravent les échecs thérapeutiques.

Toutefois, il se montre optimiste. La production locale de biosimilaires pourrait résoudre ce problème. « Nous encourageons cette initiative, mais sa pérennité doit être garantie », a-t-il insisté.

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Le dilemme des professionnels de santé

Le Pr Haouichete, cheffe du service de rhumatologie du CHU de Douéra, a évoqué les défis des prescripteurs. « Sans molécules disponibles, nous sommes dans l’impasse », a-t-elle regretté. Elle déplore également le manque de données récentes sur ces pathologies.

La spécialiste a alerté sur les risques osseux liés à la corticothérapie prolongée. Perte de masse osseuse, fractures précoces… Les effets secondaires sont nombreux. « La perte osseuse atteint 2 à 3 % dès la première année », a-t-elle précisé.

Pour limiter ces risques, elle recommande des doses minimales sur une courte durée. Un accompagnement nutritionnel et une activité physique adaptée sont également essentiels.

En conclusion, le Pr Bilal Bengana (CHU Beni Messous) a insisté sur l’importance d’un dépistage rapide. « Les traitements innovants soulagent les patients, mais leur disponibilité doit être assurée », a-t-il martelé.

Cette journée a ainsi mis en lumière les enjeux majeurs : améliorer l’accès aux soins, renforcer la production locale et optimiser la prise en charge. Une mobilisation collective reste nécessaire pour offrir une meilleure qualité de vie aux patients.

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