La réduction des infections virales dans les centres d’hémodialyse « est une urgence »

Dans une récente entrevue avec le Professeur Tahar Rayane, président de la Société de néphrologie, dialyse et transplantation rénale, des mesures cruciales ont été discutées pour lutter contre la prévalence alarmante des infections par les hépatites B et C dans les centres d’hémodialyse en Algérie. Le Professeur Rayane, éminent spécialiste en néphrologie au CHU Nafissa Hamoud, a mis en lumière plusieurs points essentiels concernant cette problématique croissante.

Prévention et Hygiène :

Le Professeur Rayane a souligné l’importance cruciale du respect des normes d’hygiène par le personnel médical. Des pratiques simples comme le changement systématique des gants, le port de protections adéquates (charlotte chirurgicale, lunettes, sur blouse) sont essentielles pour prévenir la transmission de ces infections par le sang, principalement lors des séances d’hémodialyse. Malheureusement, dans certains centres privés, ces mesures ne sont pas toujours rigoureusement appliquées, exacerbant ainsi le risque de contamination.

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Rôle de la CNAS :

La Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) a été identifiée comme un acteur clé dans l’amélioration de la situation. Le Professeur Rayane a récemment rencontré les responsables de la CNAS pour discuter des défis rencontrés par les centres d’hémodialyse, particulièrement privés. Parmi les mesures discutées, il a été convenu de renforcer l’hémovigilance pour prévenir les transmissions virales par le sang.

Vaccination contre l’hépatite B :

Une préoccupation majeure exprimée par le Professeur Rayane concerne l’absence de vaccination systématique contre l’hépatite B dans les centres d’hémodialyse privés. Cette lacune force souvent les patients à se rendre dans des établissements publics pour recevoir leurs vaccinations, accroissant ainsi le risque de transmission entre les établissements.

Formations médicales et sensibilisation :

Pour contrer cette tendance inquiétante, des initiatives telles que des journées de formation médicale continue sont organisées par la Société algérienne de néphrologie, de dialyse et de transplantation rénale. Ces événements visent à renforcer les compétences des professionnels de la santé dans la prévention et le dépistage précoce des infections virales B et C, en particulier dans les régions où la prévalence est élevée.

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En conclusion, le Professeur Rayane insiste sur l’importance d’une collaboration accrue entre les différents acteurs de la santé pour garantir des pratiques conformes aux recommandations internationales et assurer une prise en charge efficace des patients atteints d’insuffisance rénale. La prévention, à travers la vaccination et le respect rigoureux des normes d’hygiène, reste la clé pour réduire significativement l’incidence des hépatites virales dans les centres d’hémodialyse en Algérie.