Des experts mettent en garde contre le retour des maladies infectieuses

Dans une interview exclusive, le Professeur Idir Bitam, éminent chercheur en maladies transmissibles et pathologies tropicales émergentes, sonne l’alarme : « Nous ne sommes pas à l’abri d’une infection résurgente ».

Cette mise en garde fait écho à une préoccupation croissante parmi les spécialistes, soulignant que le changement climatique joue un rôle crucial dans la réémergence de maladies longtemps oubliées.

Les maladies réémergentes, explique le Pr Bitam, sont des pathogènes qui réapparaissent après des périodes de silence prolongé, souvent exacerbées par des phénomènes climatiques extrêmes comme les canicules et les inondations. Ces événements favorisent la propagation d’agents infectieux dangereux, transformant des maladies autrefois maîtrisées en menaces sérieuses pour la santé publique.

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L’interview met en lumière plusieurs exemples frappants, comme le virus du Nil occidental, transmis par les moustiques, qui peut causer des complications graves chez l’homme après une simple piqûre. De même, la maladie de Lyme, propagée par les tiques migratrices, a trouvé un nouvel habitat dans les régions montagneuses, exposant les randonneurs et les habitants à des risques accrus.

Les protocoles de diagnostic réévalués en Algérie

Les inondations, autre conséquence du changement climatique, ne sont pas en reste. Elles favorisent la propagation de maladies comme la leptospirose, transmise par les urines contaminées des rongeurs, et le Hanta virus, inhalé par les travailleurs exposés à la poussière contaminée.

Le Pr Bitam souligne également les défis diagnostiques posés par ces maladies réémergentes, rappelant la nécessité d’intégrer leur enseignement dans les programmes de formation médicale.

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En Algérie, les leçons tirées des épidémies passées, comme la réapparition de la peste bubonique, ont conduit à une réévaluation des protocoles de diagnostic et à un renforcement de la surveillance des maladies infectieuses.

Le spécialiste met ainsi en évidence l’urgence pour les autorités sanitaires de rester vigilantes face à ces menaces évolutives et d’investir dans la prévention, la détection précoce et la gestion efficace des maladies infectieuses réémergentes, garantissant ainsi la sécurité et le bien-être des populations.