Une innovation révolutionnaire pour la rééducation post-AVC

Aux États-Unis, une personne est victime d’un AVC toutes les 40 secondes. Ce chiffre alarmant, révélé par les CDC, illustre l’urgence d’agir. Dans le monde, 12,2 millions d’AVC surviennent chaque année, causant 6,5 millions de décès. Parmi les survivants, plus de la moitié des patients de plus de 65 ans voient leur mobilité réduite. Aujourd’hui, 110 millions de personnes vivent avec des séquelles d’AVC, selon l’Organisation mondiale de l’AVC.

Face à ce constat, une avancée majeure vient d’être brevetée par des chercheurs de l’Université du Pays basque (UPV/EHU). Leur instrument mécatronique, développé en collaboration avec l’hôpital de Gorliz, offre une solution innovante pour évaluer et traiter les troubles de l’équilibre post-AVC.

Objectiver la rééducation pour de meilleurs résultats

Après un AVC, de nombreux patients perdent partiellement leur force ou leur mobilité. La rééducation, essentielle pour retrouver l’équilibre, repose souvent sur des évaluations subjectives. Pour y remédier, les professionnels de l’hôpital Gorliz ont cherché à standardiser ces mesures.

Le groupe COMPMECH, spécialisé en mécatronique, a relevé le défi. Leur prototype, baptisé Balance HG Oreka, mesure avec précision le centre de pression d’un patient debout. Ce concept, similaire à l’équilibre dans un bus en mouvement, permet d’analyser finement les réactions posturales.

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Une technologie au service des patients

L’Oreka reproduit des situations perturbant l’équilibre. La plateforme, équipée de capteurs, incline ou soulève le patient selon des paramètres définis par le kinésithérapeute. Les capteurs mesurent ensuite la force exercée, révélant ainsi le centre de pression.

« Notre défi était d’assurer la précision des mesures malgré le mouvement de la plateforme », explique le Pr Fran Campa. Grâce à cette innovation, les professionnels peuvent suivre objectivement l’évolution des patients, un progrès crucial pour adapter les thérapies.

Des tests prometteurs

Actuellement en phase d’essai clinique, l’Oreka a été testé par 20 volontaires sains et 10 patients post-AVC. « Les retours sont positifs, tant sur la sécurité que sur la facilité d’utilisation », se réjouit Campa.

Si les victimes d’AVC sont la cible prioritaire, cette technologie pourrait aussi aider les patients souffrant de vertiges ou ceux s’adaptant à une prothèse. Une avancée qui ouvre de nouvelles perspectives en rééducation.

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