Les pratiques médicales et paramédicales sous la loupe des autorités

Dans le cadre d’une vaste campagne de régulation du marché, les services du ministère du Commerce et de la Régulation du marché national ont intensifié, depuis jeudi, les contrôles visant les activités médicales et paramédicales exercées illégalement par des non-professionnels.

Cette opération, qui cible notamment les salons de coiffure, instituts de beauté et centres de soins corporels, s’inscrit dans une démarche de protection des consommateurs face aux risques sanitaires croissants liés à ces pratiques non encadrées.

Des infractions en série dans les établissements non agréés

Lors d’une déclaration à l’APS, M. Amine Amara, conseiller du ministre en charge de la communication, a révélé que cette campagne a déjà permis de constater de nombreuses infractions, notamment l’exercice illégal d’actes médicaux ou paramédicaux par des personnes non qualifiées. Parmi les pratiques les plus préoccupantes figurent les injections de Botox, séances de laser, mésothérapie, ou encore la pose de prothèses dentaires sans autorisation – des interventions à haut risque lorsqu’elles sont réalisées en dehors du cadre légal.

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Parallèlement, les équipes d’inspection ont saisi des quantités importantes de produits alimentaires importés frauduleusement, dont certains périmés ou d’origine inconnue, présentant un danger direct pour la santé publique. Ces produits, souvent dépourvus de traçabilité, peuvent contenir des substances prohibées, telles que de l’alcool ou des dérivés porcins, en violation des normes sanitaires et religieuses.

Du côté des instances professionnelles, le Conseil National de l’Ordre des Médecins Dentistes (CNODM) a apporté son soutien total aux mesures gouvernementales, soulignant la nécessité d’une réglementation stricte pour encadrer ces pratiques. « La réorganisation de ces activités, en collaboration avec les secteurs concernés, est une étape cruciale pour garantir la sécurité des patients et restaurer la confiance dans les institutions », a déclaré l’ordre dans un communiqué.

Vers un encadrement légal renforcé

Cette campagne s’inscrit dans la continuité des directives du ministre Tayeb Zitouni, qui avait présidé, mardi dernier, une réunion de coordination sur le renforcement des contrôles commerciaux. Lors de cette rencontre, le ministre avait insisté sur l’urgence de réguler les instituts de beauté et de soins corporels, tout en appelant à une collaboration intersectorielle pour éradiquer ces dérives.

Les autorités envisagent désormais de durcir la législation afin d’imposer des critères stricts d’habilitation pour l’exercice des activités à risque, ainsi que des sanctions dissuasives contre les fraudeurs.

Alors que le marché des soins esthétiques et paramédicaux connaît une croissance exponentielle, cette opération met en lumière les dangers d’un secteur trop peu régulé. Entre risques d’infections, complications médicales et produits contrefaits, les enjeux sanitaires justifient pleinement l’intervention des pouvoirs publics.

Pour les consommateurs, le message est clair : privilégier les professionnels agréés et exiger la traçabilité des produits utilisés. Une vigilance collective qui pourrait sauver des vies.

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